Le Marcottage pour Créer des Bonsaïs : De la Technique à la Réussite
Le marcottage est une technique de multiplication végétative qui permet de créer de nouvelles racines sur une branche encore attachée à la plante mère. Cette méthode offre plusieurs avantages significatifs :
- Création d’arbres uniques : Possibilité de sélectionner des parties d’arbres présentant des caractéristiques intéressantes (courbes, mouvements naturels)
- Rapidité relative : Comparé à la culture depuis une graine, le marcottage permet d’obtenir plus rapidement un arbre avec du caractère
- Préservation des caractéristiques : La nouvelle plante est génétiquement identique à la plante mère
- Flexibilité : Cette technique peut être appliquée à une grande variété d’espèces d’arbres et d’arbustes, listées ci-dessous.
Liste des types de plantes adaptés au marcottage
- Feuillus caducs :
- Érables (Acer) :
- Érable japonais (Acer palmatum) :
- Enracinement rapide (3-4 mois en période favorable)
- Très bon taux de réussite
- Marcottage idéal au printemps-début été
- Formation rapide du système racinaire
- Érable trident/Buerger (Acer buergerianum) :
- Temps d’enracinement moyen de 4-6 mois
- Excellente capacité à développer des racines adventives
- Érable champêtre et de Mandchourie :
- Période d’enracinement de 6-8 mois
- Meilleurs résultats au printemps
- Nécessite une surveillance accrue de l’humidité
- Arbres fruitiers (Pommier, Prunier) :
- Temps d’enracinement relativement court (3-4 mois)
- Très bon taux de réussite, particulièrement au printemps
- Formation rapide de racines vigoureuses
- Excellent taux de reprise après sevrage
- Adapté au marcottage en toutes saisons sauf hiver
- Érable japonais (Acer palmatum) :
- Orme :
- Enracinement rapide (2-4 mois)
- Très bonne réactivité au marcottage
- Développement racinaire dense et bien réparti
- Particulièrement efficace en début d’été
- Forte capacité de régénération
- Ginkgo :
- Temps d’enracinement plus long (8-12 mois)
- Meilleure période : fin printemps-début été
- Nécessite souvent l’utilisation d’hormones
- Taux de réussite modéré
- Formation lente mais régulière des racines
- Érables (Acer) :
- Conifères à aiguilles (pins, ifs, épicéas) :
- Temps d’enracinement particulièrement long, pouvant aller jusqu’à 3 ans pour les pins
- Taux de réussite mitigé comparé aux autres espèces
- Les racines de pins se développent principalement en automne
- Pour les épicéas, le taux de reprise est relativement faible et nécessite une grande patience
- Les ifs présentent généralement un meilleur taux de réussite que les autres conifères à aiguilles
- Conifères à écailles : particulièrement le genévrier de Chine (Juniperus chinensis), qui présente un excellent taux de réussite au marcottage. Cette espèce est particulièrement intéressante car :
- Elle développe facilement des racines adventives
- Le marcottage peut être réalisé sur des branches âgées
- Le temps d’enracinement est relativement court (6-18 mois) selon les espèces
- La reprise après sevrage est généralement excellente
- Thuya (Thuja) : bonne capacité d’enracinement, particulièrement avec les branches souples
- Chamaecyparis (Faux-Cyprès) : bon candidat au marcottage, notamment les variétés naines
- Juniperus procumbens (Genévrier prostré) : très bon taux de réussite
- Feuillus persistants : Ces espèces présentent des caractéristiques spécifiques pour le marcottage :
- Buis (Buxus) :
- Temps d’enracinement : 6-8 mois
- Période optimale : fin printemps-début été
- Excellent taux de réussite
- Formation d’un système racinaire dense
- Houx (Ilex) :
- Enracinement lent : 8-12 mois
- Meilleure période : automne (octobre)
- Nécessite souvent des hormones d’enracinement
- Taux de réussite modéré
- Cotoneaster :
- Temps d’enracinement rapide : 3-4 mois
- Très bonne réactivité au marcottage
- Période idéale : printemps-été
- Fort taux de réussite
- Pyracantha :
- Enracinement en 4-5 mois
- Excellente réponse au marcottage
- Meilleurs résultats au printemps
- Formation rapide de racines vigoureusese
- Camélia :
- Temps d’enracinement : 6-8 mois
- Période optimale : début printemps
- Nécessite un substrat acide
- Taux de réussite moyen à bon
- Magnolia à feuilles persistantes :
- Enracinement lent : 10-12 mois
- Meilleure période : fin printemps
- Nécessite des conditions d’humidité constante
- Taux de réussite variable
- Viburnum :
- Temps d’enracinement : 4-6 mois
- Période favorable : printemps-début été
- Bonne capacité d’enracinement
- Taux de réussite élevé
- Buis (Buxus) :
- Arbustes d’ornement : Cette catégorie présente une grande diversité de comportements au marcottage :
- Azalée :
- Temps d’enracinement : 4-6 mois
- Période optimale : début printemps
- Nécessite un substrat acide et bien drainé
- Excellent taux de réussite
- Rhododendron :
- Enracinement en 6-8 mois
- Meilleure période : printemps
- Substrat acide indispensable
- Bon taux de réussite
- Forsythia :
- Temps d’enracinement rapide : 2-3 mois
- Très bonne réactivité au marcottage
- Période idéale : printemps-début été
- Taux de réussite très élevé
- Lilas :
- Enracinement en 4-5 mois
- Période favorable : fin printemps
- Formation rapide de racines
- Taux de réussite satisfaisant
- Spirée :
- Enracinement rapide : 2-3 mois
- Meilleure période : printemps
- Formation rapide des racines
- Excellent taux de réussite
- Technique simple efficace
- Azalée :
- Arbres fruitiers : Le marcottage des arbres fruitiers présente des spécificités selon les espèces :
- Agrumes (Citrus) :
- Temps d’enracinement : 3-4 mois
- Période optimale : printemps-début été
- Taux de réussite élevé
- Nécessite une température constante (20-25°C)
- Figuier :
- Enracinement rapide : 2-3 mois
- Meilleure période : printemps
- Très bonne capacité d’enracinement
- Taux de réussite excellent
- Olivier :
- Temps d’enracinement : 6-8 mois
- Période favorable : printemps-été
- Formation lente mais sûre des racines
- Taux de réussite moyen à bon
- Grenadier :
- Enracinement en 4-5 mois
- Période idéale : début printemps
- Bonne réactivité au marcottage
- Taux de réussite satisfaisante
- Néflier :
- Temps d’enracinement : 4-6 mois
- Meilleure période : printemps
- Formation progressive des racines
- Bon taux de réussite
- Cognassier :
- Enracinement en 3-4 mois
- Période optimale : printemps
- Développement racinaire vigoureux
- Excellent taux de réussite
- Plaqueminier (Kaki) :
- Temps d’enracinement : 5-6 mois
- Période favorable : printemps-début été
- Formation régulière des racines
- Taux de réussite moyen
- Agrumes (Citrus) :
- Plantes grimpantes : Ces plantes présentent souvent une excellente aptitude au marcottage :
- Glycine (Wisteria) :
- Temps d’enracinement : 4-6 mois
- Période optimale : printemps-début été
- Excellente réponse au marcottage
- Taux de réussite très élevé
- Vigne vierge :
- Enracinement rapide : 2-3 mois
- Période idéale : printemps
- Formation vigoureuse des racines
- Excellent taux de réussite
- Marcottage en serpenteau efficace
- Chèvrefeuille :
- Enracinement en 2-3 mois
- Période optimale : printemps-début été
- Formation rapide des racines
- Taux de réussite très élevé
- S’adapte à toutes les techniques
- Glycine (Wisteria) :
- Plantes d’intérieur : Ces plantes nécessitent des conditions particulières pour un marcottage réussi :
- Ficus :
- Temps d’enracinement : 2-3 mois
- Période optimale : toute l’année
- Taux de réussite très élevé
- Température idéale : 20-25°C
- Schefflera :
- Enracinement en 3-4 semaines
- Marcottage possible en permanence
- Formation rapide des racines
- Excellent taux de réussite
- Préfère le marcottage aérien
- Ficus :
- Apprentissage : Le marcottage permet d’approfondir sa compréhension de la physiologie des arbres
- Utilisation des hormones de bouturage : Pour optimiser les chances de réussite du marcottage, il est possible d’utiliser des hormones d’enracinement :
- Lors de la réalisation initiale du marcottage, appliquez de la poudre d’hormone (AIB – Acide Indole Butyrique) sur le bord de l’écorce fraîchement découpée.
- En cas de bourrelets récalcitrants : possibilité d’appliquer de l’hormone sur un bourrelet déjà formé mais n’ayant pas encore émis de racines, comme dans le cas du gros marcottage de hêtre présenté dans la vidéo
- Les hormones favorisent :
- Le cloisonnement « cicatrisation » des plaies
- L’émission de nouvelles racines
- Un développement racinaire plus rapide et plus vigoureux
- L’application doit être faite avec précaution :
- Nettoyer la zone avec un pinceau avant application
- Appliquer une fine couche uniforme
- Éviter l’excès qui pourrait inhiber la croissance
L’exemple de mon Charme de 2006 est particulièrement révélateur : partant d’un tronc nu d’environ 15 cm de diamètre, sans aucune branche, il s’est développé au fil des années pour devenir un bonsaï prometteur. Cette expérience démontre qu’avec de la patience et les bonnes techniques, on peut créer des arbres remarquables à partir de simples marcottages.
Il est important de noter que le succès du marcottage peut varier considérablement selon les espèces. Les arbres à feuilles caduques réagissent généralement mieux au marcottage que les conifères à aiguilles, qui nécessitent souvent plusieurs années pour développer un système racinaire satisfaisant. Le genévrier de Chine fait figure d’exception parmi les conifères ainsi que la plupart des autres conifères à écailles, en particulier les différentes espèces de Chamaecyparis et de thuyas, présentent généralement de meilleurs taux de réussite et des temps d’enracinement plus courts. De plus, certaines espèces comme les clématites, qui sont difficiles à bouturer, se prêtent particulièrement bien au marcottage, offrant ainsi une alternative intéressante pour leur multiplication.
Apprentissage : Le marcottage permet d’approfondir sa compréhension de la physiologie des arbres
L’exemple de mon Charme de 2006 est particulièrement révélateur : partant d’un tronc nu d’environ 15 cm de diamètre, sans aucune branche, il s’est développé au fil des années pour devenir un bonsaï prometteur. Cette expérience démontre qu’avec de la patience et les bonnes techniques, on peut créer des arbres remarquables à partir de simples marcottages.
Il est important de noter que le succès du marcottage peut varier selon les espèces. Par exemple, les arbres à feuilles caduques réagissent généralement mieux au marcottage que les conifères. De plus, certaines espèces comme les clématites, qui sont difficiles à bouturer, se prêtent particulièrement bien au marcottage, offrant ainsi une alternative intéressante pour leur multiplication.
Matériel Nécessaire et Préparation
Pour réaliser un marcottage réussi, il est essentiel de bien se préparer et de rassembler le matériel approprié. Voici la liste détaillée du matériel nécessaire :
- Outils de coupe :
- Une tronçonneuse pour les grosses coupes (sevrage)
- Des gouges (plate et tranchante) ou des couteaux/greffoirs bien affûtés
- Un sécateur propre et désinfecté
- Une scie égoïne pour les branches gênantes
- Matériel de marcottage :
- Un pot en plastique préalablement percé et découpé
- Du substrat composé d’un mélange de pumice et de tourbe blonde grossière
- Du film cellophane pour l’étanchéité
- Des liens pour maintenir le pot et refermer le plastique
- Pour la mise en pot finale :
- Un pot adapté avec trous de drainage
- Des liens de maintien
- Un mélange de substrat drainant
- Équipement de protection (là ou je ne suis pas un exemple dans la vidéo):
- Gants de jardinage
- Protection auditive (pour l’utilisation de la tronçonneuse)
- Lunettes de protection
Important : Contrairement à certaines pratiques, il n’est pas nécessaire d’utiliser du mastic cicatrisant sur les coupes. L’expérience montre que l’arbre produit naturellement son cloisonnement entre les parties vivantes et mortes.
Préparation du substrat :
- Utiliser un mélange de pumice pour le drainage
- Ajouter de la tourbe blonde grossière pour maintenir l’humidité
- La tourbe utilisée doit être le résultat du tamisage, en gardant les parties les plus grossières
Cette préparation minutieuse du matériel est la première étape vers un marcottage réussi.
La technique du marcottage nécessite une approche méthodique et précise. Voici le processus détaillé, étape par étape :
- Choix de la période
Le moment optimal pour le marcottage varie selon les espèces :
- Période générale : fin du printemps (avril-mai) à début d’été
- Arbres à feuilles caduques :
• Hêtres et Charmes : de février à début juin
• Érables : préférer mai-juin pour éviter la période de forte montée de sève - Arbres fruitiers : printemps, juste avant ou au début du débourrement
- Conifères : fin du printemps à début d’été
- Arbustes d’ornement : fin du printemps, après la floraison pour les rhododendrons et azalées
- Plantes grimpantes : printemps, avant le débourrement complet
- Plantes d’intérieur : printemps ou début d’été, lors de la croissance active Conseil : Choisissez le moment où la sève commence à monter, en évitant les périodes de chaleur intense ou de gel.
- Préparation de l’incision
- Nettoyer la zone choisie
- Faire une première entaille circulaire superficielle
- Réaliser une seconde entaille parallèle à 3-4 cm de distance
- Retirer délicatement l’anneau d’écorce
- S’assurer d’enlever tout le cambium
- couche de tissu végétal située entre le phloème (tissu conducteur de la sève élaborée) et le xylème (tissu conducteur de la sève brute).
- Poser un fil d’aluminium autour de la zone pour éviter la reformation de pont
- Installation du conteneur
- Adapter le pot au diamètre de la branche
- Positionner le pot autour de la zone incisée
- Fixer solidement avec des liens
- Remplir de substrat (mélange pumice/tourbe)
- Envelopper l’ensemble de cellophane pour maintenir l’humidité
- Entretien pendant la période de croissance
- Vérifier régulièrement l’humidité du substrat
- Arroser si nécessaire par le haut du pot
- Surveiller le développement pendant 1 à 2 ans
- Sevrage
- Il est généralement nécessaire d’attendre 2 ans pour que les arbres de gros diamètres s’enracinent suffisamment, mais ce délai peut être réduit à 6 mois à 1 an pour les arbres de plus petits diamètres, selon les essences..
- Couper progressivement la partie supérieure puis inferieur
- Séparer la marcotte de l’arbre mère
- Préparer la future mise en pot
Cette technique demande de la patience, mais offre des résultats remarquables quand elle est bien exécutée. En respectant les périodes optimales pour chaque espèce et en suivant méticuleusement chaque étape, vous augmentez significativement vos chances de réussite dans la création de nouveaux bonsaïs uniques.
Soins Post-Marcottage et Mise en Pot
Une fois le marcottage réussi et le sevrage effectué, les soins apportés à votre nouvel arbre sont cruciaux pour son développement en tant que bonsaï. Voici les étapes essentielles :
- Sevrage et préparation
- Utiliser une tronçonneuse ou une scie égoïne pour couper proprement la partie inferieur que l’on a laisser lors du sevrage
- Éviter d’endommager les nouvelles racines lors de la coupe
- Il n’est pas obligatoire d’appliquer de mastic cicatrisant sur la coupe
- Choix du pot
- Sélectionner un pot adapté à la taille de l’arbre et à son système racinaire
- S’assurer que le pot a des trous de drainage suffisants
- Mise en pot
- Préparer un mélange de substrat drainant (pumice, zéolite et tourbe blonde) je vous invite à lire mon article sur les substrats ici
- Positionner l’arbre dans le pot en tenant compte de sa future orientation
- Utiliser des liens pour maintenir fermement l’arbre dans le pot
- Remplir soigneusement de substrat en s’assurant qu’il pénètre bien entre les racines
- Taille initiale
- Effectuer une première taille légère pour équilibrer l’arbre
- Ne pas tailler trop sévèrement en conservant des bourgeons pour permettre à l’arbre de reprendre de la vigueur
- Soins post-rempotage
- Arroser abondamment après la mise en pot
- Placer l’arbre dans un endroit protégé du soleil direct et des courants d’air
- Surveiller attentivement l’humidité du substrat dans les semaines suivantes
- Développement futur
- Envisager des mises en pleine terre successive de 3 à 5 ans pour renforcer l’arbre
- Planifier la formation progressive de l’arbre sur les 10 à 15 prochaines années
- Gestion des cicatrices
- Prévoir de travailler les grosses coupes pour créer des cicatrices esthétiques
- Envisager de créer l’illusion d’un arbre foudroyé pour les grosses coupes
En suivant ces étapes et en faisant preuve de patience, votre marcottage se transformera progressivement en un bonsaï unique et plein de caractère.
Et si on parlait d’échec ?
Parmi mes plus gros projets de marcottage, je me souviens particulièrement de deux exemples marquants.
Le premier, un érable champêtre (Acer campestris), visible sur les photos ci-contre, avec une base de 55 cm pour une hauteur de 50 cm, a malheureusement été perdu durant l’hiver 2002, le plus rigoureux que j’ai jamais connu dans ma vie de bonsaïka. Cet hiver a été un véritable défi pour mes arbres, et cet érable n’a pas survécu aux conditions extrêmes.
Le second exemple illustre parfaitement l’importance de la patience dans l’art du bonsaï. J’avais sevré cet arbre beaucoup trop tôt, alors qu’il aurait nécessité au moins deux ans supplémentaires pour développer un enracinement optimal. Cette expérience m’a enseigné que la précipitation peut souvent mener à l’échec, soulignant l’importance de respecter le rythme naturel de chaque arbre.
Exemple Concret : Le Charme de 2006
Pour illustrer concrètement le potentiel du marcottage, l’exemple de mon Charme (Carpinus Betulus) marcotté en 2006 est particulièrement révélateur :
Point de départ :
- Un tronc nu d’environ 15 cm de diamètre
- Aucune branche présente
- Marcottage réalisé à environ 3 mètres du sol dans un parc
Évolution et développement :
1 – Phase initiale (2006) Marcottage réalisé avec un simple plastique noir Rempli de substrat et fermé aux deux extrémités Maintien d’une humidité constante 2 – Sevrage et première mise en pot Développement racinaire satisfaisant après la période d’attente de 1 à 2 ans Conservation d’une hauteur suffisante pour permettre le développement futur Mise en pot dans un substrat drainant 3 – Développement en pleine terre après une période en pot pour le développement racinaire, plantation en pleine terre pour une période de 2 à 5 ans successif avec des passage en pot Développement de branches sacrificielles (ou tire-sève) pour régler les problèmes de conicité Accélération du grossissement des branches Cette étape est cruciale pour obtenir un arbre de qualité Alternative : maîtrise avancée de la nutrition en pot pour un développement équivalent 4 – Développement des branches Formation naturelle de nouvelles pousses Sélection des branches par taille uniquement Pas d’utilisation de fil de ligature 5 – Technique de formation Formation uniquement par une sélection minutieuse des bourgeons selon la direction souhaitée Approche naturelle respectant la croissance de l’arbre |
Particularités des point clés de la méthode que j’ai utilisé :
- Absence totale de câblage dans la formation
- Travail exclusif par sélection des bourgeons
- Patience et observation pour guider le développement
- Importance de la phase de croissance en pleine terre pour la qualité finale de l’arbre
Cet exemple démontre qu’avec du temps, les bonnes techniques et une compréhension approfondie du développement de l’arbre, un simple tronc nu peut se transformer en un bonsaï prometteur. Il souligne également l’importance de la patience, de l’observation et des étapes de croissance en pleine terre dans l’art du bonsaï.
Un aspect crucial à prendre en compte est de préparer vos arbres plusieurs années avant de procéder au marcottage. Cette méthode peut s’avérer intéressante, car elle permet de gagner un temps précieux dans la création de vos futurs bonsaïs. Personnellement, j’expérimente cette technique sur des arbres plus petits que je cultive en pot, comme je l’explique dans l’article accessible via ce lien. Cependant, je ne l’ai pas encore testée sur des arbres de gros diamètre. Elle semble néanmoins offrir de belles perspectives, tout en gardant à l’esprit qu’une surveillance accrue est nécessaire en raison de la rapidité de leur développement.
Conclusion
Le marcottage représente une technique fascinante qui ouvre de nouvelles perspectives dans la création de bonsaïs. Comme nous l’avons vu à travers l’exemple du Charme de 2006 et le projet actuel du Hêtre, cette méthode permet de transformer des parties d’arbres ordinaires en futurs bonsaïs pleins de caractère.
Points clés à retenir :
- Observer les arbres différemment, en levant les yeux vers les hauteurs (et en évitant de trébucher sur une racine, bien sûr)
- Choisir la bonne période (février à juin pour la plupart des arbres, sauf si vous êtes un arbre et que vous avez votre propre calendrier secret)
- Être patient et méthodique dans l’exécution (ou apprendre à méditer en attendant que l’arbre pousse)
- Optez pour une approche naturelle dans votre formation, à moins que vous ne soyez un apprenti maître bonsaï cherchant à créer une œuvre digne de Tim Burton !
- Prévoir 15 à 20 ans pour obtenir un bonsaï abouti à partir d’un gros diamètre, comme présenté dans la vidéo (ou comment devenir un expert en patience, voire un maître Jedi !)
Les arbres qui mettent du temps à pousser donnent les meilleurs fruits.
– Molière
Pour découvrir cette technique en action, je vous invite à regarder ma vidéo démonstrative du marcottage de hêtre
N’hésitez pas à expérimenter cette technique, en gardant à l’esprit que chaque échec est une opportunité d’apprentissage. La création d’un bonsaï est un voyage passionnant qui demande du temps, de la patience et de l’observation.
Comme je le dis souvent : « Si tu veux apprendre à faire du bonsaï à partir de rien, reste avec moi, on boira une bière ensemble et on fera du bonsaï, et tu pourras dire avec fierté : c’est moi qui l’ai fait !«
La vidéo explique comment je réalise un marcottage sur de gros arbres, en me concentrant sur un hêtre pour créer un bonsaï, avec des conseils détaillés sur la préparation et l’entretien du processus. Je partage mon expérience et offre des astuces pour réussir à cultiver des arbres de manière innovante et gratifiante, tout en soulignant l’importance de maintenir l’humidité du substrat. Les spectateurs sont encouragés à voir les arbres différemment et à expérimenter de nouvelles techniques pour le marcottage, avec un accent sur la patience et la créativité dans l’art du bonsaï.
Résumé détaillé pour Marcottage Sur de Gros Arbres #Hêtre en #Bonsaï
- 00:00 Dans cette vidéo, je vous présente la technique du marcottage sur de gros arbres, en particulier sur des hêtres, tout en partageant ma passion pour l’art du bonsaï.
- Introduction à la vidéo et promesse d’une méthode innovante pour le bonsaï.
- Présentation de mon expertise dans l’art du bonsaï depuis 1986.
- Explication de la provenance de l’arbre utilisé pour le marcottage, qui n’est pas un prélèvement traditionnel.
- Introduction à la technique de marcottage sur des arbres de gros diamètre.
- Démonstration des outils nécessaires pour réaliser le marcottage efficacement.
- 03:55 Ce segment se concentre sur le marcottage d’un vieux hêtre, en mettant l’accent sur la préparation et la taille des branches pour favoriser l’enracinement.
- Introduction au processus de marcottage sur un arbre ancien, en mentionnant l’état des branches.
- Préparation de l’arbre en enlevant les branches gênantes pour faciliter le marcottage.
- Description de la technique de marcottage, incluant l’angle et la position pour favoriser l’enracinement.
- Taille des branches pour encourager la croissance de bourgeons et optimiser le développement de l’arbre.
- 07:46 Cette section traite du processus de marcottage des arbres, en mettant l’accent sur les étapes pratiques et les erreurs à éviter pour obtenir un bonsaï réussi.
- Préparation du container pour le marcottage, en vérifiant la hauteur par rapport à la coupe.
- Réalisation du marcottage avec l’utilisation de substrat et de cellophane pour protéger la coupe.
- Conseils sur la manière de couper l’arbre pour éviter les erreurs passées et obtenir de belles cicatrices.
- Importance de l’entretien régulier, surtout en été, pour maintenir l’humidité dans le pot.
- 11:42 Cette section traite des techniques de marcottage sur de gros arbres, en mettant l’accent sur l’importance de maintenir l’humidité du substrat et les périodes propices pour effectuer cette méthode.
- Les résultats du marcottage peuvent être gratifiants à long terme.
- Conseils pour entretenir le marcottage, notamment sur la nécessité de garder le dessus ouvert ou fermé selon l’accessibilité.
- Le meilleur moment pour effectuer le marcottage est de mars à début juin, en évitant certains arbres qui perdent beaucoup de sève.
- Les érables, en particulier, doivent être marcottés plus tard dans la saison pour éviter une perte excessive de sève.
- 15:34 Cette section se concentre sur le processus de marcottage des arbres, en mettant en lumière les étapes de croissance et mes observations personnelles sur l’évolution des arbres au fil du temps.
- Je discute des résultats obtenus après plusieurs années de marcottage, soulignant l’importance des passages en pleine terre pour le développement de l’arbre.
- Je décris l’apparence de l’arbre lorsqu’il est en feuilles, notant qu’il peut cacher certains défauts, mais qu’il a un potentiel intéressant pour l’avenir.
- J’encourage les spectateurs à changer leur perspective sur les arbres, les incitant à les observer différemment lors de leurs promenades.
- J’annonce le moment du sevrage de l’arbre, expliquant l’importance de couper la partie supérieure pour favoriser le développement des racines.
- J’exprime mon optimisme quant à l’avenir de l’arbre, soulignant qu’il a toujours de bonnes perspectives malgré le temps écoulé.
- 19:29 Cette section se concentre sur le processus de marcottage des gros arbres, en mettant l’accent sur l’état des racines et les étapes de préparation pour le rempotage.
- Le processus de marcottage est décrit comme éprouvant, indiquant le travail physique impliqué.
- Je me prépare à couper l’arbre après avoir effectué le sevrage, une étape clé dans le marcottage.
- L’état des racines est examiné, avec une observation de racines compactes et bien développées d’un côté de l’arbre.
- Je prévois de rempoter l’arbre le lendemain et promets de montrer l’enracinement lors de cette étape.
- J’exprime mon intention de vérifier l’état des racines au moment du rempotage, ce qui est crucial pour la santé de l’arbre.
- 23:21 Dans cette section, j’explique le processus de marcottage d’un gros arbre, en insistant sur l’importance de ne pas toucher aux racines et en utilisant des outils appropriés pour garantir la réussite de l’opération.
- Je souligne qu’il est crucial de ne pas toucher aux racines pendant le processus de marcottage.
- Je mentionne l’utilisation d’une tronçonneuse pour couper les liens qui maintiennent l’arbre, tout en prenant soin de ne pas endommager les racines.
- Je parle de la mise en place de liens pour maintenir l’arbre correctement dans son pot après la coupe.
- Enfin, je prépare le substrat, un mélange de pumice et de tourbe, pour assurer un bon enracinement de l’arbre dans son nouveau pot.
- 27:16 Ce segment se concentre sur le processus de marcottage d’un hêtre pour créer un bonsaï, en soulignant les étapes de taille et de soin nécessaires pour favoriser la croissance de l’arbre.
- Je commence par tirer une branche, tout en décidant de conserver certaines parties de l’arbre.
- J’examine les bourgeons et les branches sèches, évaluant les zones à couper pour encourager la croissance.
- Le processus de coupe est discuté, avec l’idée de simuler un arbre ayant subi des dommages, comme une foudre.
- Je prévois de laisser l’arbre évoluer avant de procéder à des coupes plus précises, avec une attention particulière à son développement futur.
- J’évoque le long processus de 10 à 15 ans nécessaire pour transformer cet arbre en un bonsaï original.